mercredi 13 mai 2009

Les salutations*

Depuis le début de mon aventure, chaque fois que je reviens à la maison, soit à environ 20 minutes de marche de l'organisme pour laquelle nous travaillons, je salue des dizaines de gens. Des salutations qui viennent du coeur, pas par simple politesse, comme nous avons l'habitude de faire.

Ici, les salutations sont très importantes. Souvent, elles ne se limitent pas à un simple bonjour. On demande comment ça va... mais aussi comment va la famille, les enfants, etc. Les Maliens sont souvent surpris de m'entendre parler le bambara (une langue parlée par environ 80% des Maliens). Ils se mettent souvent à rire, sans méchanceté. Les gens croient souvent que je suis Américain. Et quand ils apprennent que je viens du Canada, ils essaient même de me parler en anglais parce qu'ils croient que nous sommes tous bilingues. J'ai même eu 2 demandes de cours d'anglais ! J'ai accepté, pour prendre connaissance et pratiquer mon bambara. Ce sont des voisins.

Enfin, pour en revenir aux salutations, les gens me demandent souvent mon nom. J'ai un nom malien. Eh oui ! C'est.... Daouda Touré ! Je vous parlerai de la signification de mon nom bientôt... Les Maliens trouvent cela amusant que j'aie été batisé à la malienne ! Le nom de famille permet de rapprocher les gens. Certaines familles ont des liens de cousinage, qu'on appelle ici, ce qui amène certaines familles à plaisanter entre elles. Par exemple, les Touré sont cousins avec les Coulibaly, les Kaïta, les Maïga (et d'autres dont j'oublie).

Quand on rencontre un voisin, il n'est pas rare de se moquer de lui. Je peux rire des Coulibaly en les traitant de mangeurs de haricots. Je peux dire que les Maïga sont mes eslcaves... Ca peut parraître méchant, mais c'est toujours pris à la légère ! Ce genre de plaisanterie me permet, entant qu'étranger, de m'intégrer plus facilement dans la culture malienne. Bref, j'ai souvent discuté des dizaines de minutes avec un inconnu seulement parce que j'étais à l'aise dans les salutations et le cousinage.

Ces deux derniers jours, je ne voulais pas retourner à la maison (malienne), car je savais qu'un trajet de 20 minutes pouvait se transformer en un trajet d'une heure ! Quand on est fatigué, les salutations deviennent notre dernière priorité... Ce qui est amusant, c'est que chaque fois que je voulais être à la maison le plus rapidement possible à cause de la fatigue qui m'habitait, je me retrouvais à saluer les gens avec vigueur et plaisir, ce qui a multiplié mes rencontres !

Merci beaucoup de me lire et à la prochaine !
-Daouda Touré

2 commentaires:

  1. Là, tu nous fais bien plaisir, David. C'est à la fois beau et intéressant ce que tu écris. Tu sais, en te lisant, on a tout à coup envie de s'asseoir sur un banc, à l'ombre d'un érable ou d'un chêne peut-être, afin de continuer à t'entendre nous raconter tes aventures maliennes.

    D'ailleurs, toutes vos histoires sont intéressantes, et sachez que nous sommes plusieurs à vous lire chaque jour...

    Guy et Célyne

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  2. David ça t.a pris du temps à écrire mais tu reprends le temps perdu..cest toujours un plaisir..Salutation à Katia SVP..Danielle xx

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