Dans les rues moindrement achalandées de Bamako, des groupes d'enfants, souvent équipés d'un pot ou d'une grosse boite de conserve, accourent aux voitures.
"Cadeau ! Cadeau !" ai-je déjà entendu d'eux. Donne-moi un cadeau, n'importe quoi, je dois manger. C'est ce que j'ai l'impression de lire dans leurs visages. Il y en a qui peuvent me fixer très longtemps. Peut-être est-ce ma peau qui leur donne une petite lueur d'espoir. Mais non, je ne donne rien du tout. Pas parce que je ne veux pas les aider... plutôt parce que je ne veux pas renforcer les chaînes qui les lient à leur maître.
Vous avez bien compris, ils ont un maître. Souvent, ces enfants de la rue sont éduqués par un homme. Il leur enseigne le Coran, leur offre de la nourriture et leur offre un endroit où dormir. Les enfants, en échange, doivent lui rapporter de l'argent. J'ai appris dernièrement qu'il se pouvait qu'un maître frappe les enfants s'ils ne rapportaient pas un montant minimal à la fin de la journée. Cela explique peut-être leur ferveur à quêter toute la journée.
J'ai aussi entendu que lorsque ces jeunes vieillissaient, ils étaient délaissés par leur maître (ou décident-ils de le quitter, par lucidité?). Sans éducation, ces jeunes adultes sont bien souvent obligés de vivre dans la pauvreté.
Plusieurs explications me manquent par rapport à ces jeunes enchaînés. Je souhaite que mon passage en ces terres bamakoises m'en dise davantage.
"Cadeau ! Cadeau !" ai-je déjà entendu d'eux. Donne-moi un cadeau, n'importe quoi, je dois manger. C'est ce que j'ai l'impression de lire dans leurs visages. Il y en a qui peuvent me fixer très longtemps. Peut-être est-ce ma peau qui leur donne une petite lueur d'espoir. Mais non, je ne donne rien du tout. Pas parce que je ne veux pas les aider... plutôt parce que je ne veux pas renforcer les chaînes qui les lient à leur maître.
Vous avez bien compris, ils ont un maître. Souvent, ces enfants de la rue sont éduqués par un homme. Il leur enseigne le Coran, leur offre de la nourriture et leur offre un endroit où dormir. Les enfants, en échange, doivent lui rapporter de l'argent. J'ai appris dernièrement qu'il se pouvait qu'un maître frappe les enfants s'ils ne rapportaient pas un montant minimal à la fin de la journée. Cela explique peut-être leur ferveur à quêter toute la journée.
J'ai aussi entendu que lorsque ces jeunes vieillissaient, ils étaient délaissés par leur maître (ou décident-ils de le quitter, par lucidité?). Sans éducation, ces jeunes adultes sont bien souvent obligés de vivre dans la pauvreté.
Plusieurs explications me manquent par rapport à ces jeunes enchaînés. Je souhaite que mon passage en ces terres bamakoises m'en dise davantage.
Bonjour David,
RépondreSupprimerTu as tout à fait raison que ces enfants sont forcés de quêter pour ne pas subir les châtiments corporels de leurs fauxmarabouts.
Ce phénomène est un véritable fléau en Afrique de l'Ouest.
Tu peux aller voir les reportages de Sophie Langlois ou les archives de Jean-François Bélanger dans le site de Radio-Canda et consulter des travailleurs humanitaires de différentes ONG, de préférence de notre hémisphère, qui peuvent te renseigner objectivement n'étant pas inpliqués dans ce genre de culture qui, à nos yeux, est INACCEPTABLE!!!
Encore trop de parents, pensant bien faire, envoient leurs enfants sous la protection de ces fameux marabouts faute de pouvoir assurer la subsistance de leur progéniture.
N'aie surtout aucune crainte de relater les réalités bamakoises telles que'elles exsistent sans exagération, c'est un grand service que tu nous rends et que tu rends également au Maliens pour qu'ils viennenet qu'à s'en sortir.
Je suis profondément convaincue d'une chose: ce sont les Africains qui vont trouver les solutions futures pour sortir de leur pauvreté en s'inspirant de toutes les connaissances et échanges qu'ils peuvent acquérir autant de l'intérieur de l'Afrique que de l'extérieur du continent. Discute de cela avec tes compagnes de voyage!...
Bon courage et bonne journée!
Anne-Marie Courtemanche
Une cliente Desjardins de Katia
Salut David!
RépondreSupprimerHeureux de voir que tu continues à observer la nature humaine avec tout ce qu'elle a de beau ou de moins beau à offrir. Moi, je ne connais pas assez le monde africain pour le juger, mais je trouve quand même fascinant de voir tout ce que ces gens peuvent inventer pour réussir à survivre...
Déjà un mois de passé, et plus qu'un mois avant ton retour!
Guy
David, c'est donc bien triste tout ça..ça mr boulverse énormémemt. Tu as une facon de raconter tes tranches de vies..OUF
RépondreSupprimerMerci de partager m^mes les moins belles..Danielle, Centre admin Joliette xx
David,
RépondreSupprimerVoici des reportages sur les conditions de vie des Talibés : http://www.nettali.net/Reportage-sur-les-Talibes-au.html
À bientôt.
Anne-Marie
David,
RépondreSupprimerJ'ai déniché une ONG qui s'occupe des Talibés à Bamako.
Anne-Marie C.
Source: http://www.childsrights.org/vbulletin/showthread.php?t=325
PAO-Mali vient en aide à 26 enfants talibés victimes de traite
Je voudrais, par ce mail vous informer que nous avons à notre possession à Bamako 26 enfants victimes de traite dont 22 sont d’origine Guinéenne et 4 d’origine malienne. Leur age varie de 6 à 17 ans. Ces petits enfants sont tous des talibés. Ceux qui sont Guinéens sont tous de la région de Siguiri en Guinée Conakry. Ces enfants ont été interceptés par les autorités maliennes de Kita (Mali) et les 4 adultes recruteurs ont été arrêtés par les autorités Maliennes et mis en prison. J’ai été saisi par les autorités pour m’occuper du rapatriement des enfants dans leur pays. Ainsi, j’ai déjà averti la coordination du PAO Guinée Conakry pour prendre des dispositions afin de faciliter la réception des enfants à Siguiri.
A cet effet, je voudrais vous soumettre ce dossier afin de voir ce qui est possible dans un plus bref délai. Ils ont été interceptés à Kita et je leur avais demandé de les acheminer sur Bamako. Les enfants sont là maintenant à Bamako au centre de Caritas depuis samedi. Il y’en a qui sont très petits (6 et 7ans), et il va falloir prendre des dispositions urgentes pour les rapatrier en Guinée directement. A mon avis et compte tenu des discussions tenues avec la Direction Nationale de la Promotion de l’Enfant et la Famille Malienne, il serait opportun de les rapatrier le mardi, sinon, les plus petits (6 et 7 ans) sont très inquiets et ne font que pleurer. Ils demandent à rejoindre leurs parents. Vous trouverez en attaché la liste des enfants en question.
Mr le Doyen Diallo: J'ai eu au téléphone Mr Diallo qui est actuellement à Siguiri. Je lui avais demandé de rester sur placer et commencer à preparer la reception des enfants avec les autorités Guinéennes. ça peut aller comme ça?
Teresa: J'attends avec impatience vos reactions pour la prise en charge de ces enfants. Je vous envoie les fiches remplies (cela s'est passé le week end).
En souhaitant vous lire le plus rapidement possible, recevez mes salutations distinguées
Seckna Bagayoko
PAO/Mali
Deux reportages sur les conditions de vie des Talibés dans les Daaras (Écoles coraniques):
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=AJigR4Wsuog
http://www.youtube.com/watch?v=UdGRsu9MN-A
Anne-Marie
Merci beaucoup Qnne-Marie pour tous ces liens ! C'est beaucoup apprécié ! Dès que j'aurai plus de temps, j'irai regarder ces reportages !
RépondreSupprimer-David